Dans notre vidéo sur le marché des capitaux, nous avons parlé du marché des actions, ou marché boursier, et du marché des titres de créance. Maintenant, nous allons voir quels titres y sont couramment négociés.
D’abord, un placement en actions, qu’est-ce c’est?
On appelle aussi les actions « titres de capitaux propres ».
Les capitaux propres sont les fonds d’une société qui appartiennent à ses actionnaires.
Une action est une part de la propriété d’une entreprise.
Alors, sur le marché boursier, des titres que nous possédons sont négociés.
Les plus courants sont les actions, les fonds communs de placement et les fonds négociés en bourse, ou FNB. Examinons d’abord les actions.
Une société qui a besoin de fonds pour prendre de l’expansion peut :
· obtenir un prêt d’une banque ou émettre des titres de créance, comme des obligations. Ou encore...
· émettre des actions pour les investisseurs. Cela lui permet d’amasser des fonds, mais elle perd aussi une part de la propriété de l’entreprise.
L’investisseur qui détient des actions possède une part de l’entreprise émettrice.
En investissant dans les actions, on peut faire de l’argent de deux façons :
D’abord, grâce à l’appréciation du cours de l’action; c’est ce qu’on appelle un « gain en capital ».
Prenons l’exemple d’une investisseuse, Angela.
Si Angela achète 100 actions à 40 $ l’unité puis les vend à 50 $ l’unité, elle fait un profit brut de 1 000 $.
Ensuite, grâce aux dividendes.
Les dividendes sont des paiements fixes réguliers qu’une société ou un émetteur verse aux investisseurs.
Le montant dépend du nombre d’actions détenues et peut être versé chaque trimestre.
Pour poursuivre avec cet exemple, si les 100 actions d’Angela versent chacune un dividende annuel de 50 cents, Angela recevra un revenu de 50 $ pour l’année.
En général, les dividendes des actions ordinaires sont versés chaque trimestre. Ici, Angela va recevoir 12,50 $ chaque trimestre.
Un autre notion à connaître est le « rendement en dividendes ».
Il s’agit du dividende annuel, divisé par le cours de l’action.
Par exemple, si une action se négocie à 40 $ l’unité avec un dividende de 50 cents, le rendement en dividendes annuel sera de 1,25 % ou 50 cents par 40 $.
Les actions se divisent en différentes catégories. En voici quelques-unes...
· Les actions ordinaires peuvent verser des dividendes et permettent aux investisseurs de voter sur des questions qui touchent l’entreprise, par exemple l’élection des membres du conseil d’administration.
En général, les actions privilégiées ne permettent pas de voter, mais elles confèrent un droit prioritaire aux actionnaires sur les bénéfices de la société, et leurs dividendes sont généralement plus élevés que ceux des actions ordinaires.
Si une société prend du retard sur ses paiements, elle devra payer les actionnaires privilégiés avant les actionnaires ordinaires.
Quand une société devient insolvable et doit vendre ses actifs pour payer ses créanciers, elle est tenue de payer les actionnaires privilégiés avant les actionnaires ordinaires.
Pour finir, les actions ordinaires sont négociées à plus grande échelle que les actions privilégiées et leur cours a tendance à fluctuer davantage.
· Il est possible de diviser les actions ordinaires en catégories offrant différents droits de vote ou droits aux dividendes, selon la charte de la société.
Par exemple, une action de catégorie A peut être structurée comme une action privilégiée.
Une action de catégorie B peut conférer des droits de vote, mais imposer des conditions sur les dividendes.
Par exemple, les investisseurs de catégorie B pourraient recevoir des dividendes seulement après les investisseurs de catégorie A.
· Les actions peuvent aussi être classées selon le profil de la société.
Les actions à petite capitalisation, par exemple, proviennent de sociétés de petite taille dont la valeur va de 300 millions environ à 2 milliards de dollars, tandis que les actions à grande capitalisation sont émises par des entreprises dont la capitalisation boursière dépasse 10 milliards de dollars.
Il existe bien d’autres catégories d’actions, par exemple les actions de valeur, de croissance, productives de revenu, cotées en cents et de premier ordre.
Nous les examinerons en détail dans les prochains cours.
En matière de risques, avec les actions, les investisseurs peuvent perdre la totalité de leur placement.
Les profits ne sont pas garantis : ils dépendent de la performance de l’entreprise.
Il est donc important de faire ses recherches avant d’investir.
Passons à un autre instrument négocié sur le marché boursier : le fonds commun de placement.
Ce fonds réunit un panier ou un groupe de titres.
Beaucoup de personnes y investissent et le nombre de parts qu’elles détiennent dépend de la somme investie.
Les fonds communs de placement peuvent être attrayants pour les nouveaux investisseurs ou ceux qui cherchent une approche plus passive, puisqu’en général, ils demandent peu de participation de leur part.
Ils sont gérés par des gestionnaires de fonds professionnels qui se servent de l’argent des investisseurs pour investir dans divers titres en appliquant les stratégies jugées pertinentes par le gestionnaire du fonds.
En général, les fonds communs de placement sont constitués dans un objectif précis.
Pour certains, c’est la protection du capital, pour d’autres les dividendes ou la croissance.
Ces renseignements de base sont détaillés dans un document appelé prospectus.
Les fonds communs de placement permettent d’investir dans divers secteurs, dont certains ne sont pas accessibles par l’entremise de simples placements en actions.
Vous sans doute déjà entendu le terme « diversification ».
En gros, la diversification, ça revient à ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier.
Un fonds commun de placement permet d’investir en même temps dans différents types de placements et donc de mieux répartir le risque.
Nous allons revenir sur la diversification dans le cours sur la gestion de portefeuille.
Comme les actions, les fonds communs de placement comportent des risques. Il est donc important de faire ses recherches avant d’y investir.
Quelques derniers points à leur sujet : Les Canadiens ne peuvent investir que dans les fonds communs de placement émis au Canada, pas dans ceux émis aux États-Unis ou ailleurs.
Ces fonds peuvent être gérés de deux façons. D’abord, par une société de fonds communs de placement. Selon ce modèle, c’est un conseil d'administration qui gère le fonds.
Ensuite, et c’est la méthode la plus courante, par une fiducie de fonds communs de placement. Selon ce modèle, ce sont les fiduciaires nommés qui gèrent les fonds.
Les fonds communs de placement peuvent être structurés de deux façons : en société d’investissement à capital fixe ou à capital variable.
À capital fixe signifie que le fonds est plafonné : il y a un nombre fixe d’actions ou de parts en circulation et un nombre fixe d’investisseurs.
À capital variable signifie qu’il n’y a pas de maximum. Des actions ou des parts sont ajoutées au fonds, ce qui permet à un plus grand nombre de personnes d’y investir.
La plupart des fonds communs de placement sont structurés de cette façon.
Bien, maintenant quel autre instrument peut être négocié sur le marché boursier? Passons aux fonds négociés en bourse, ou FNB.
Comme les fonds communs de placement, les FNB réunissent les fonds de nombreux investisseurs qui ont des objectifs de placement semblables.
Le gestionnaire du fonds se sert de l’argent des investisseurs pour acheter divers placements, qui sont mis en commun.
Donc, quelle est la différence?
La principale distinction entre un FNB et un fonds commun de placement, c’est la manière dont l’investisseur achète et vend ses parts.
« Négocié en bourse » signifie que les parts du fonds sont achetées et vendues par l’intermédiaire d’un courtier, sur une bourse, comme celle de Toronto, de la même façon que les actions.
Les parts de fonds commun de placement, elles, sont achetées et vendues par l’intermédiaire d’un courtier en fonds communs de placement.
Les FNB et les fonds communs de placement peuvent être un moyen économique de diversifier un portefeuille, mais il est important de comprendre les frais qui leur sont associés.
Le ratio des frais de gestion, ou RFG, en fait partie. Il s’agit des coûts associés à l’exploitation d’un fonds commun de placement.
Comme pour n’importe quel titre, il y a des risques associés aux FNB, donc il est important de faire ses recherches avant d’investir.
Vous discernez sans doute un trait commun : peu importe le placement – actions, FNB, fonds communs de placement, etc. –
tous les investisseurs devraient se renseigner au préalable sur l’instrument de placement dans lequel ils envisagent de placer leur argent.
Maintenant, voyons les titres les plus souvent négociés sur le marché des titres de créance.
Représentez-vous ces placements comme des prêts de l’investisseur à l’emprunteur, pour une durée déterminée.
À la fin de la période de prêt, l’investisseur récupère son placement initial, majoré des intérêts.
L’emprunteur peut être une société, une municipalité, le gouvernement provincial ou fédéral et même une entité étrangère.
Les obligations sont un titre de créance courant.
Elles ont des caractéristiques, des risques et un rendement qui leur sont propres.
On considère en général que le risque qui leur est associé est plus faible que celui des actions, et elles peuvent fournir un revenu stable et prévisible.
Les obligations sont aussi très liquides : si vous les vendez, vous obtenez immédiatement de l’argent en échange.
Par contre, elles comportent certains risques associés aux taux d’intérêt et à l’inflation, qui peuvent influer sur le rendement du placement.
Avant d’acheter des obligations, il est bon de se renseigner sur certains éléments, comme la cote de crédit de l’émetteur.
La cote de crédit est établie par une agence tierce qui évalue la capacité de l’entreprise à rembourser ses prêts.
Cet exemple simple illustre le fonctionnement d’une obligation. Les obligations sont généralement émises par tranches de 1 000.
Dans cet exemple, Angela s’apprête à acheter pour 5 000 $ d’une toute nouvelle obligation de trois ans, directement auprès de l’émetteur.
Le titre verse un intérêt annuel de 5 %.
On appelle ce taux le « coupon ».
L’obligation versera les intérêts à Angela deux fois par an, soit tous les six mois.
Dans cet exemple, 125 $ lui sont versés tous les six mois.
Au bout de trois ans, Angela devrait récupérer les 5 000 $ prêtés à l’emprunteur.
Une autre point important concernant les obligations : leur cours – ou prix – peut monter ou baisser, et elles peuvent être vendues avant l’échéance.
Également, si tous les autres facteurs restent inchangés, le cours de l’obligation peut monter si les taux d’intérêt montent et descendre s’ils baissent.
Pourquoi? Parce que si les taux grimpent, les investisseurs peuvent acheter des titres qui versent des intérêts plus élevés.
Cela signifie que les obligations émises avec un taux d’intérêt plus faible deviendront moins attrayantes à cause de leur cours plus bas.
Nous allons explorer plus à fond les titres de créance dans un autre cours consacré aux placements en titres à revenu fixe.
Le certificat de placement garanti, ou CPG, est un autre instrument du marché des titres de créance.
Les CPG sont émis par des banques et des sociétés de fiducie canadiennes.
Pour en acheter, il faut généralement déposer un montant minimal, qui rapportera un taux d’intérêt déterminé, pour une durée déterminée.
Le CPG doit aussi habituellement être conservé jusqu’à la fin de cette période.
Si l’émetteur du CPG devient insolvable, l’investisseur n’est pas touché :
son placement est couvert par la Société d’assurance-dépôts du Canada jusqu’à concurrence de 100 000 $.
Voilà qui termine notre survol des placements les plus couramment négociés sur le marché boursier et le marché des titres de créance.
Dans tous les cas, avant d’investir, il est recommandé de vous renseigner sur le placement envisagé et de l’évaluer en fonction de votre tolérance au risque et de votre objectif de placement.
Surveillez nos prochains cours, qui examineront ces placements plus en détail.